Je commence à me souvenir pourquoi je me suis promis, il y a environ 9 mois, de ne jamais plus construire de grandes structures dans le bois. Pourtant, je me trouve au beau milieu d'un projet consistant en la construction d’une spirale de 8 mètres (de diamètre). Tous les projets majeurs de la résidence (sauf le dessin, qui est mon rite de fin de journée) ont été finis et j'ai rangé le plus grand studio pour me concentrer sur ce projet. J'ai également un petit projet, dans le plus petit studio, celui de construire une ville d'émeraudes, mais cela implique beaucoup de temps de « collage et de temps d'attente, donc c’est facile de le faire en même temps. Le grand projet est mathématiquement déconcertant puisque c'est une spirale. Il a 5 points d'entrée qui aboutissent sur une place centrale comme point de rencontre. La structure est semblable à une tornade et les concepts proviennent de l'idée de « tout le monde voit le vent souffler. Il utilise la structure à zigzags avec laquelle j'ai joué et devrait contenir cinq ventilateurs électriques. Ce projet traite de choses semblables étudiées dans des travaux précédents que j'ai réalisés avec les valises, puisque tout peut se replier.
Je croise les doigts, la structure repliée, à plat, devrait mesurer 60 centimètres sur 60 centimètres sur 1,20 mètres et complètement construite et déployée 8 mètres sur 8 mètres sur 1,80 mètres.
Le morceau (si c'est le son structurel et si je peux le finir) sera exposé dans la cour de L'H du le Siège pour les portes ouvertes de mon studio (les 13 et 14 juin). Avec le recul de la sagesse, je crois que je ne peux évidemment pas résister à la tentation de réaliser quelque chose de grand d’autant plus avec l'avantage de vivre à côté du studio et du site … C’est tout à fait (comme mentionné auparavant) inévitable.Je me sens accordée à la langue d'installation sculpturale qui demande à l'audience de participer. Je constate que quand j'essaie de tenir fermement aux idées auxquelles je crois vraiment, ce format convient à mes capacités et me permet d’être au plus proche de l’expression de ces choses que d’autres langages ne le pourraient.
Le temps est ridiculement très court avec ce projet et bien que j'aie eu l'aide excellente de Bernard aujourd'hui, je suis inquiète des dates limites que je me suis imposées. J'ai quelques aventures pré-planifiées au cours des semaines prochaines qui, je pense, me laisse 5 jours entiers de travail pour accomplir le projet. Mais, il n'y a aucune réelle pression, donc je ne perds pas le sommeil, je suis juste très excitée.
I am beginning to remember why I promised myself about 9 months ago never to build big structures in wood. Yet, I find myself in the middle of a project that consists of constructing an 8 meter (in diameter) spiral.
All main projects (except the drawing, which is my end-of-day ritual) have been finished and I have cleared out the bigger studio to focus on this project. I have a little project in the smaller studio, of building an emerald city but this involves lots of gluing and waiting so it is easy to do at the same time.
The big project is mathematically confusing as it is a spiral. It has 5 entrance points leading to a central meeting place. The structure is similar to a whirlwind and concepts stem from the idea of “everybody sees the wind blow”. It uses the zigzag structure that I have been playing with and will contain five electric fans. It holds similar traits to the work I have done with suitcases, as it is all contractible. Fingers crossed, the structure in flat pack should be 60cm by 60cm by 120cm and fully constructed 800cm by 800cm by 180cm. The piece (if it is structural sound and if I can finish it) will be exhibited in the courtyard at L’h du Siege for my open studio days (13th and 14th of June). With hindsight, I think that I obviously can not resist the temptation of making something big and with the convenience of living next to the studio and the site… it is all (as mentioned before) inevitable. I feel attuned to the language of sculptural installation that requests the audience to participate. I find that when I am trying to grasp the ideas that I really believe in, this format fits with my abilities and gets me closer to expressing the things that other languages can’t.
Time is ridiculously tight with this project and although I have had the excellent help of Bernard today, I am worried about the deadlines I have set for myself. I have some pre-planned adventures to attend over the next weeks which I think leaves me 5 whole working days to complete the project. But there is no real pressure, so I am not losing any sleep, just getting very excited.
L'inévitable.
Bien, je suis allée acheter du bois et depuis les sculptures et les idées deviennent de plus en plus grandes.
Le temps a passé rapidement et déjà je suis à la moitié de la résidence. Durant les deux dernières semaines il y a eu beaucoup de jours fériés et ainsi ma routine de travail a été perturbée. J'ai été considérablement distraite par beaucoup d'idées, chacune provenant d'anciens croquis, de jeux ou de matériaux. La vitesse a laquelle tout cela s'est produit n'a pas été facile et j'ai du jonglé avec tout cela. Parfois je me sens frustrée de ne pas pouvoir simplement rester sur une notion. Mais aujourd'hui, j'ai apprécié sauter d'un projet a l'autre et pendant que ces idées se développent progressivement elles ont commencé à se réaliser.
Je réalise que dans mon dernier blog j'ai dis que j'allais me concentrer sur l'idée "toute le monde voit le vent souffler ". Ces idées se développent, mais j'ai récemment découvert une structure de zigzag qui a beaucoup de potentiel, et je ne peux pas m'empécher de penser a cela.
Je collecte encore la seve et j'ai trouvé un bon système de filtrage et maintenant il ressemble vraiment à la mélasse mais a une meilleur odeur. Maintenant mes visites en forêt sont très efficaces. Durant ma première visite j'ai du prendre un burin, deux couteaux, des lames de rasoir, plusieurs sachets en plastique, des pinces, une fiole et plusieurs forets ainsi que deux carnets de croquis, de la crème solaire, de l'eau et un appareil-photo ! Maintenant, je sais que tous ce dont j'ai vraiment besoin est une fiole, un spray anti moustiques et un couteau. Ma dernière visite m'a valus d'expliquer à quelques curieux marcheurs français, ce que je faisais. Je pense qu'ils m'ont compris cependant j'ai essayé d'expliquer les raisons de mes actions ce qui était certainement trop compliqué a expliquer pour moi.
Aussi, j'ai été absorbée par un nid d'abeilles de charpentier qui ont habité une sculpture dans la cour de L'h du Siege. Le concept de cette occurrence est presque une métaphore trop parfaite de l'art contre la nature. Ces créatures sont des constructeurs excellents et creusent des tunnels dans le bois, ce qui est tout à fait phénoménal considérant leur taille et la densité du bois. Tristement la quantité d'abeilles s'était multipliée ainsi la décision inévitable a dû être prise. J'en ai tué une et cela m'a rendu très triste, elle vit maintenant dans une fiole dans mon studio. Je voudrais faire quelquechose d'artistique avec elle, presque lui rendre l'hommage, mais c'est un autre royaume d'idées.
The inevitable.
Well, it has happened I have gone and bought wood and the sculptures and ideas are getting bigger.
Time has been moving fast and I am already passed the half way mark of the residency. With the sprinkling of bank holidays over the last two weeks my daily routine of work has become disjointed. I have been hugely distracted by many ideas, each spawning from a previous sketch or play with materials. The pace with which this is happening has been hard for me to juggle and sometimes I feel frustrated that I can't just keep with one notion. But to today I have enjoyed skipping from one project to the next and as these ideas develop they have begun to support each other.
I realise that my last blog said that I was going to concentrate on the ideas behind "everyone sees the wind blow". These ideas are growing but I recently discovered a zigzag structure that has so much potential I can't stop thinking about it.
I am still collecting sap and have found a good filtering system so now more than ever it looks like treacle but smells better. My visits to the forest are now very efficient. My first visit involved me lugging my drill, a chisel, two knifes, razor blades, several plastic bags, pliers, a jar, and several drill bits as well as two sketchbooks, sun cream, water and a camera! Now, I know all I really need is a jar, mosquitoe spray and a knife. My last visit included me trying to explain to some curious French walkers what I was doing. I think there was an understanding, though trying to explain any reason for my actions was definitely beyond me.
I have also been absorbed by a nest of carpenter bees which have inhabited a sculpture in the courtyard at L'h du Siege. The concept of this occurrence is almost a too perfect metaphor of art vs. nature. These creatures are admirable builders and dig tunnels into wood, something that is quite phenomenal considering their size and the density of wood. Sadly the quantity of bees has been multiplying so the unenviable decision had to be made. I killed one and it made me feel very sad, it now lives in a jar in my studio. I want to make some art with it, almost to pay homage, but that is another realm of ideas.
Beaucoup de choses se sont produites depuis mon dernier blog, j'ai fini quelques sculptures, regardé du theatre de rue français, retournée à la forêt, été mangé par les moustiques, cuit des pingouins, me suis renseignée sur le mouvement du vent, suis allée à la campagne et a un barbecue.
Ma premiere oeuvre d'art intitulee en francais s'appelle "tout le monde est trop occupé, je pense que nous devons aller pêcher". Cette phrase a été écrite sur le mur de mon studio depuis mon arrivée. C'est important pour moi de faire un travail qui exprime la valeur du jeu et interroge la rapidite de notre vie moderne. La scuplture est contenue dans un attaché-case, qui agit comme un socle et il y a a assez d'objets curieux pour que le spectateur passe du temps a l'observer. C'est facilement la chose la plus lumineuse que je n'ai jamais faite, que j'ai fait et je suis satisfaite de ca.
Aussi cette semaine, j'avais fait beaucoup de minuscules pingouins. J'ai realise que le concept de l'oiseau qui ne peut pas voler est commun à beaucoup d'idées que j'ai eues dans le passé. Et je veux employer le pingouin comme symbole pour exprimer ces idées. Je ne peux pas échapper à l'idéologie du vol. Aussi je suis revennue à de vieilles habitudes en rêvant immédiatement a des idées complexes. Bien que je sois consciente d'etre devenue emprisonnée dans le monde de la physique, j'ai fait un prototype d'une machine qui anime la chute d'un objet. Cette machine fonctionne en ce moment avec mon aide mais je voudrait la faire fonctionne indépendamment. Je pense qu'elle est trop complexe, ainsi pour maintenant ca peut rester dans un coin du studio.
Avec mon amour des arbres et ma recherche constante de nouveaux matériaux, j'ai commencé à collecter de la seve. Mercredi, j'ai passe 3 heures dans la forêt a érafler des arbres pour recolter leur liquide merveilleusement parfume et a combattre les moustiques (les moustiques ont definitivement gagnés). Cette substance nouvelle est extraordinaire mais je peux déjà voir que bientôt tout ce que je touche sera couvert par ce que j'appelle maintenant, mélasse d'arbre.
Les nouveaux mots de mon inspiration que j'ai écrit sur le mur de mon studio sont "tout le monde voit le vent souffler". Ces mots, sont les paroles d'une chanson tres connue. Je les trouve très poétiques et maintenant je suis prête a me concentrer au developpement d'idées au sujet de cette notion. Avec l'aide, sous forme de conduite et de traduction, d'Aurelia Cordiez (stagiaire devouee à L'H du Siege) qui m'a ammenee dans divers grands magasins pour acheter les nouveaux matériaux nécessaires. Mon studio, est encore un fois, rempli de nouvelles choses avec lesquelles je peux jouer. Et avec l'aide de Tanya Morris (une amie d'école et ingénieur aéronautique) j'espère commencer à pouvoir faire des travaux plus grands.